Compte rendu : Gaël Faye, Jacaranda, Paris, Grasset, 2024

Authors

  • ANTONIA LATU Université Sorbonne Nouvelle Author

DOI:

https://doi.org/10.31178/RCSDLLF.13.9

Abstract

Si les hommes se taisent, les arbres mêmes crieront. Dans un Rwanda hanté par une histoire génocidaire, où le refoulement devient une condition de survie, le jacaranda se dresse en arbre de mémoire, une enclave de piété pour ce qui subsiste de vivant d’un peuple trop familier de la terreur et du tabou qui l’entoure. Le jacaranda est aussi un arbre-cimetière, un locus amoenus pour les morts cruellement séparés de leurs familles, que seule Stella, jeune fille aux yeux clairs présageant le malheur, visite  obsessionnellement, fuyant les efforts de sa mère qui préfère ensevelir son deuil sous la frénésie du travail. En effet, le jacaranda
raconte l’histoire des morts pour lesquels la société rwandaise n’a pas mené son deuil jusqu’au bout.

Author Biography

  • ANTONIA LATU, Université Sorbonne Nouvelle

    Master Littérature et Philosophie, Université Sorbonne Nouvelle & Université Paris 1 - Panthéon
    Sorbonne

AHBB13_24-9

Published

2024-11-25