Compte rendu : Gaël Faye, Jacaranda, Paris, Grasset, 2024
DOI:
https://doi.org/10.31178/RCSDLLF.13.9Rezumat
Si les hommes se taisent, les arbres mêmes crieront. Dans un Rwanda hanté par une histoire génocidaire, où le refoulement devient une condition de survie, le jacaranda se dresse en arbre de mémoire, une enclave de piété pour ce qui subsiste de vivant d’un peuple trop familier de la terreur et du tabou qui l’entoure. Le jacaranda est aussi un arbre-cimetière, un locus amoenus pour les morts cruellement séparés de leurs familles, que seule Stella, jeune fille aux yeux clairs présageant le malheur, visite obsessionnellement, fuyant les efforts de sa mère qui préfère ensevelir son deuil sous la frénésie du travail. En effet, le jacaranda
raconte l’histoire des morts pour lesquels la société rwandaise n’a pas mené son deuil jusqu’au bout.
Publicat
2024-11-25
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